Street Poetry@PolBru

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Le harcèlement de rue, bien plus qu’une incivilité, constitue une atteinte à la liberté des femmes, une barrière invisible qui les empêche de se déplacer librement, de s’exprimer pleinement et, même, de vivre sans crainte. Ce phénomène est pourtant banalisé. 
En tant que garants de la sécurité publique, les policiers ont un rôle-clé à jouer. Leur compréhension des enjeux liés au harcèlement de rue peut faire une différence, d’une part, dans la manière dont les victimes sont entendues et soutenues et, d’autre part, les auteurs confrontés à leur méfait. Raison pour laquelle la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles (PolBru) a décidé de dispenser à l’ensemble de son personnel la formation/sensibilisation immersive « Street Poetry@PolBru », soit cent sessions tenues pendant cinq semaines à la Bourse de Bruxelles. 
Ce projet novateur dans le secteur de la formation policière est le fruit d’un partenariat avec les artistes de l’œuvre « Poésie Masculine » ayant à cœur une prise de conscience des agresseurs ainsi qu’une libération de la parole pour les victimes. PolBru a été le premier corps de police à prendre part à ce projet de prise de conscience qui vise par son côté immersif et axé sur le recueil des émotions et le débat à jouer sur les axes essentiels que sont : la prévention, l’éducation et le changement de mentalité.
Consciente de l’impact positif connu, la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles a tenu, d’une part, à mettre à disposition du grand public le simulateur et ateliers développés par le collectif de « Poésie Masculine » en dehors de ses heures d’occupation et, d’autre part, à ouvrir aux policiers intéressés d’autres affectations les portes de cette formation en partie repensée pour ce public professionnel. Au total, ce sont plus de 1500 fonctionnaires de police qui sont passés par le simulateur de harcèlement dont, pour l’anecdote, les voix néerlandophones appartiennent à plusieurs polbrusiens. 
Street Poetry@PolBru a été rendu possible grâce à l’encadrement d’une trentaine de médiateurs et internes spécialement formés pour l’occasion et externes, des volontaires issus d’associations sensibles à la thématique défendue, parmi lesquelles le planning familial Rosa, Itinéraires AMO, Atouts Jeunes AMO, le service général de la Prévention de l’Aide à la jeunesse de la Fédération Wallonie Bruxelles, MADO Sud, La Varappe, Soralia et XL-liens. 
En intégrant cette sensibilisation dans la formation des membres du personnel du corps de police de la capitale de la Belgique et de l’Europe, nous avons voulu montrer que la lutte contre le harcèlement de rue est une priorité, non seulement pour protéger les femmes, mais aussi pour renforcer la confiance de la communauté envers sa police. Nous entendons participer activement à la fin de la culture du harcèlement ainsi qu’œuvrer en faveur d’un environnement où chaque individu peut qu’importe son genre, son origine, son orientation sexuelle, son âge, ses convictions, sa singularité peut se sentir en sécurité et libre de vivre pleinement.

Critère 1: Le bien-être (4 points)

Le harcèlement de rue gangrène le quotidien de nombre de femmes. Chaque remarque déplacée, chaque sifflement, chaque geste menaçant contribue à un climat de peur qui pèse sur leur vie quotidienne des femmes. Ce phénomène, berceau des violences sexistes et sexuelles, est pourtant banalisé. Par la sensibilisation Street Poetry@PolBru la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles a tenu à faire passer un message clair tant vis-à-vis de son personnel que de la population : elle ne tolère pas, ne banalise pas, ne cautionne pas ces violences et attend de son personnel tant de terrain, qu’actant dans les commissariat qu’il intervienne en cas de paroles et comportements transgressifs empêchant une personne de profiter sereinement de l’espace public et reçoive avec bienveillance et professionnalisme les victimes désireuses de dénoncer pareils méfaits.

Critère 2: L’implication citoyenne ( 3 points)

Nous avons réalisé une vidéo micro–trottoir interrogeant un panel de femmes se promenant dans le centre-ville de Bruxelles quant à leur(s) expérience(s) du harcèlement de rue. Notre section EVA (Emergency Victims Assistance), unité de police judiciaire spécialisée dans l’audition des victimes a initié cette formation interactive qui vient en support de la formation plus académique jusque là dispensée à notre personnel opérationnel et l’a avec les artistes de Poésie Masculine adapté aux réalités et besoins policiers. Les divers ateliers proposés dans le cadre de cette expérience immersive de 90 minutes étaient animés notamment par des bénévoles d’associations luttant contre la problématique défendue, un public pas habitué à collaborer avec la police. Aussi, nous avons ouvert ce projet aux citoyens et reçu plusieurs étudiant(e)s notamment en communication, en criminologie et psychologie intéressé(e)s par la thématique. Grâce à la belle médiatisation connue, nous avons remis sous les projecteurs que le harcèlement de rue touche hélas nombre (majoritairement) de femmes et constitue un problèe de société auquel la police ne peut et ne veut rester sourde, aveugle et muette.

Critère 3: L’accessibilité et l’inclusion (3 points)

Par cette sensibilisation nous entendons que nos membres de notre personnel, policiers et civils, ne restent pas passifs face à des comportements dérangeants et transgressifs, mais également en parlent autour d’eux pour conscientiser leurs proches et à la problématique des faits de harcèlement, mais égalment ne les tolèrent et les combattent. Tous, nous pouvons agir contre les violences sexistes en prétant assstance de diverses manières (notamment la méthode des 5 D) aux victimes ou encore en les écoutant, en ne banalisant pas leur récit. Combattre le harcèlement de rue, c’est augmenter la sécurité objective et subjective de ceux et celles qui empruntent l’espace public. Toutes et tous nous devons pouvoir bénéficier et jouir de la même façon, qu’importe l’heure, qu’importe le lieu, de l’espace public sans être ou sans craindre d’être insulté(e)s, importuné(e)s, agressé(e)s. Comme susmentionné, l’ambition affichée est également que les (potentielles) victimes sachent que notre personnel est conscientisé, sensibilisé et formé à la lutte contre le harcèlement de rue et, dès lors, franchissent plus facilement les portes d’un de nos commissariats pour dénoncer l’agression connue.

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